Jeammaud, Antoine (1943-....)
Forme retenue
Nom de famille
Prénom
Dates
Note biographique
Juriste
Membre fondateur de l'association Critique du droit
Membre du Comité de direction de l'association Critique du droit
Secrétaire de l'association en 1981
Membre du Comité de rédaction de la revue Procès de 1981 à 1984
Co-directeur de la collection "Critique du droit"
A l'époque professeur à l'Université de Saint-Etienne
Fondateur du CERCRID, Centre de Recherches Critiques sur le Droit (1982)
Docteur d’Etat en février 1975 (thèse : Des oppositions de normes en droit privé interne, Université Lyon III)
Agrégé de droit privé et sciences criminelles, décembre 1975
Professeur à l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne de janvier 1976 à août 1998
Professeur à l'Université Lumière Lyon 2 (Institut d'études du travail de Lyon), de septembre 1998 à août 2009
Professeur émérite à l’Université Lumière Lyon 2 de septembre 2009 à août 2015
A été président de l'AFDT
Désormais Professeur Honoraire
"Assistant à la Faculté de Droit de l’Université Lyon III, j’avais soutenu ma thèse de doctorat dans cet établissement en février 1975 et, en décembre de la même année, j’avais été reçu au concours d’agrégation de droit privé et sciences criminelles à l’issue d’une série d’épreuves devant un jury dont la composition était, par chance, plutôt favorable aux candidats «hétérodoxes» dont j’étais. À l’issue de ce concours, j’avais choisi, pour des raisons familiales, d’être nommé à partir de janvier 1976 à l’Université de Saint-Etienne —ma ville natale, située à une soixantaine de kilomètres de Lyon— qui avait été créée en 1969 dans le cadre de la réforme universitaire consécutive au «mouvement de mai 1968».
C’est en 1976 également que quelques jeunes universitaires juristes et politistes - qui s’étaient connus et avaient milité à partir de 1968 dans un syndicat (de gauche) au sein de l’Université de Lyon puis des Universités Lyon II et Lyon III qui lui avaient succédé après la réforme évoquée à l’instant) – avait entrepris de réfléchir collectivement à ce qu’impliquaient, quant au contenu et aux méthodes de leur enseignement, leur représentation du monde et de l’histoire (largement empruntée au matérialisme historique) et leurs valeurs. [...]
Ayant choisi de me spécialiser dans l’étude et l’enseignement du droit du travail, il m’appartenait, dans le cadre de ce modeste mouvement de contestation de l’idéologie juridique et de l’enseignement des Facultés de droit, d’engager la réflexion critique sur ce secteur de nos ordres juridiques. C’est ainsi que j’avais ainsi publié dès le printemps 1978, dans le numéro 2 de Procès, un premier article résolument iconoclaste intitulé «Droit du travail et/ou droit du capital». La lecture de ces pages avait conduit l’influent collègue parisien directeur de la revue Droit social, principale revue de la
discipline, à me demander une version un peu plus courte de cette première étude, qui allait être publiée dans cette revue en novembre 1978 sous le titre : «Propositions pour une compréhension matérialiste du droit du travail». [...]par ailleurs, j’achevais la mise au point du cinquième volume de la collection «Critique du droit», un ouvrage collectif intitulé Le droit capitaliste du travail (Presses universitaires de Grenoble, 1980), pour lequel j’avais notamment ré-examiné la question des «fonctions du droit du travail», question majeure du point de vue d’une théorie du droit référée à l’œuvre marxienne."
Source : "Óscar Correas, docteur de l'Université de Saint-Etienne" par Antoine Jeammaud