Le droit administratif est généralement considéré comme une des branches fondamentales du droit public. Née au XIXe siècle, cette disciplines a fait l'objet d'un grand développement sous l'impulsion de juristes aussi éminents que L. Duguit ou M. Hauriou. Mais, depuis, elle a connu un certain déclin, les juristes positivistes en réduisant les dimensions, la pensant et l'enseignant d'un point de vue technique et descriptif. Dans cet ouvrage, le collectif de droit administratif de l'association Critique du droit se propose, peut-être de renouer avec la tradition, en tout cas de mettre en valeur les divers aspects de la discipline, que ces derniers soient historiques, idéologiques ou politiques. A cette fin, il commence par analyser la constitution du droit administratif qui, liée à celle de l'Etat administratif, a vu le jour, en France, en des temps reculés de l'Ancien Régime. Puis il tente une description des mutations du droit de l'administration à propos duquel on parle souvent trop hâtivement de crise. Au total, les auteurs de l'ouvrage se refusent à voir dans le droit administratif un simple droit du contrôle et de la liberté décelant plutôt l'ambivalence d'une matière qui est aussi bien là pour organiser l'action de l'administration que pour protéger les administrés. La perspective de Critique du droit consiste à replacer le droit dans les sciences sociales. C'est bien aussi l'option de cet ouvrage de droit administratif qui rédigé par des juristes n'en ouvre pas moins la voie à une approche interdisciplinaire du juridique. Ce livre de droit administratif s'adresse aux étudiants et à tous ceux qui veulent s'initier à la matière. Il repose sur le pari selon lequel il est possible de commencer à faire du droit administratif en apprenant un certain nombre de notions techniques tout en se donnant des clés de lecture et d'explication de la discipline. Il est vrai que le juriste d'aujourd'hui ne peut être formé comme celui d'hier. Le mouvement Critique du droit a pour option d'en faire un technicien qui sait réfléchir et qui pourra aussi s'adapter aux mutations que les professions du droit ne manqueront pas de connaître dans les années à venir. [4e de couverture]